Dans le sport, la chance fait partie intégrante du jeu : un poteau rentrant au football, une balle qui mord la ligne au tennis, un rebond favorable au basket, des conditions météorologiques idéales… Les sportifs en parlent souvent dans les interviews d’après-match avec la formule toute faite “ce soir, on a eu de la réussite”. En bref, la chance peut influer, de manière favorable ou non, le résultat final d’une rencontre.
Lorsque vous êtes parieur, la chance regroupe tout un ensemble de facteurs extérieurs, que vous ne pouvez pas maîtriser, même avec la meilleure des analyses. Vous devez donc l’anticiper, et évaluer son importance dans votre pronostic. Mais alors, quelle est la part de chance dans les paris sportifs ?
Personnellement, j’estime que la part de chance sur un pronostic est de 25%. Ces 25% sont suffisants pour vous faire perdre votre pari le jour J, même si vous sécurisez votre pronostic. En revanche, sur le long terme, la part de chance dans les paris sportifs est nulle ou quasi nulle, elle tend à s’équilibrer. Cela signifie que, parfois, vous gagnerez votre pari grâce à un but à la 90ème minute d’un match, mais que vous le perdrez également pour la même raison lors d’un autre match.
C’est pourquoi dans cet article, je souhaite évoquer le facteur chance dans les paris sportifs : faut-il de la chance pour gagner ? Comment les bookmakers évaluent les chances de victoire d’une équipe ? Comment réduire le hasard dans vos pronostics ?
Quelle est la part de chance dans les paris sportifs ?
La chance a une influence à court terme
Oui, la chance est un élément clé dans la réussite d’un pronostic. Vous devez en être conscient. À court terme, vous pouvez très bien connaître une période où vous allez sous-performer, et d’autres où vous aurez des résultats supérieurs à votre moyenne. C’est ce que l’on appelle la variance. Comme défini dans un précédent article, la variance correspond à l’écart entre vos gains prévisionnels à court terme et vos gains réels à la fin de la saison.
Sur un échantillon de 10 pronostics, il est possible de réussir le grand chelem en enchaînant 10 paris gagnants à la suite grâce à des faits de jeu favorables : penalty, carton rouge pour l’équipe adverse, 100% de tirs cadrés… Au contraire, il se peut également que cela se produise dans le sens inverse. Si c’est le cas, vous ne devez pas remettre en question toutes vos connaissances dans le domaine, mais plutôt, accepter que le facteur chance est bien réel dans le sport !
La chance s’équilibre sur le long terme
À la roulette, la couleur rouge peut tomber 10 fois de suite sans jamais que la noire apparaisse. En revanche, sur 1000 lancées, cette probabilité est impossible. Les chances s’équilibrent, et les deux couleurs tombent, globalement, autant de fois l’une que l’autre. C’est la même chose avec les paris sportifs ! Vous ne pouvez pas avoir des faits de jeu en votre faveur ou défaveur, tout au long d’une saison.
Prenons l’exemple d’une grosse équipe européenne comme le Bayern Munich en Bundesliga. Sur 34 journées de Championnat, on sait d’avance qu’ils ne gagneront pas leurs 34 matchs. Pourtant, lorsque le Bayern est tenu en échec par une équipe, on parle systématiquement de surprise. En pariant sur la victoire du Bayern sur un match, vous vous exposez à ce risque. En revanche, vous évitez ce genre de déconvenues en jouant le pari long terme Bayern Munich champion.
Comment les bookmakers évaluent-ils la chance dans les paris sportifs ?
Pour les bookmakers, la chance est évaluée en fonction des cotes en vigueur sur le marché. Plus la cote fixée d’une équipe sera basse, plus les chances de victoire d’une équipe seront élevées, et inversement. Pour calculer la probabilité de victoire d’une équipe en fonction d’une cote, il suffit d’appliquer la formule suivante : (1/la cote du pari) x 100.
Prenons un exemple avec une cote de 1.50 :
(1/1.50) x 100 = 66,66%. Pour une cote à 1.50, la probabilité pour que le pronostic se réalise est estimée à 66% !
Pour une cote à 3.20, la probabilité pour que le pronostic se réalise est estimée à 31,25%.
Cela vous permet de comprendre comment les bookmakers évaluent les chances de victoire d’une équipe ou de l’autre. Personnellement, je trouve que ce calcul est une aide à la décision.
Par exemple, en combinant votre analyse et votre suivi du football, vous pensez que Monaco a 80% de chances de battre Nantes lors de la première journée de Ligue 1. Le bookmaker Winamax a attribué une cote de 1.53 pour la victoire de Monaco, soit 65% de chances de victoire estimées. Dans ce cas, le pari “victoire de Monaco” est bon à prendre, car vous estimez que la cote est légèrement trop haute. Dans le sens inverse, cela doit également vous dissuader de vous lancer sur un pari.
Les 4 règles pour minimiser la part de hasard dans les paris sportifs
Sécurisez tous vos pronostics
En jouant le 1X2, des overs/unders classiques, vous vous exposez à perdre votre pari sportif à cause d’un fait de jeu défavorable, comme une égalisation à la dernière minute. Privilégiez la carte de la sécurité pour minimiser la part de hasard dans les paris sportifs.
En sécurisant votre pronostic, les risques de perte sont plus faibles, car vous cochez “2 cases sur 3”. Prenons un exemple avec le pari double chance. Le pari double chance vous donne la possibilité de remporter votre pari en cas de victoire d’une équipe ou de match nul. Certes, la cote sera plus faible, mais vous serez couvert en cas de contre-performance.
Évitez les combinés
Comme vous le savez, il faut déjà un peu de chance pour réussir à passer un pronostic gagnant. En sachant cela, à quoi bon vous compliquer la tâche en combinant plusieurs pronostics ?
Les bookmakers ont leur part de responsabilité sur ce point, et alimentent les clichés selon lesquels, il faut beaucoup de chance pour gagner de l’argent dans les paris sportifs. Ils aiment bien mettre en avant les gros gains. Bien souvent, il s’agit d’un combiné d’une dizaine de matchs avec une mise de départ très faible. Cela fait de belles histoires à raconter et c’est surtout un excellent outil de communication. Faire espérer qu’on peut gagner beaucoup, avec peu d’investissement.
La saison dernière, Winamax avait relayé l’histoire de Greg, un parieur toulousain, allant même jusqu’à le filmer face-caméra. Greg s’est rendu à Munich avec une vingtaine de potes pour espérer valider le dernier pari de son combiné. Bingo pour lui, le Bayern gagne le match et pour lui, 400 000€ dans la poche.
Sans vouloir sous-estimer sa performance, il faut être conscient qu’il s’agit d’un cas très rare, et qu’il y a eu une énorme énorme de chance dans la réussite de son pari.
Adoptez des mises fixes par pari
En adoptant des mises fixes, vous serez moins exposé à la variance, qu’elle soit positive ou négative. Si vous êtes dans un cycle de malchance, ne tentez pas de contrer cette mauvaise période en augmentant significativement votre mise. Cela pourrait avoir un effet catastrophique, et accentuer votre impression de traverser un bad run.
À l’inverse, ne vous enflammez pas lorsque la chance vous sourit. Prenez-en conscience, et gardez vos mises habituelles.
Ne pariez que sur les championnats que vous suivez
Comme dit plus haut, la chance a tendance à s’équilibrer au cours d’une saison. Si vous suivez un championnat, vous pouvez sentir la période où une équipe enchaîne des matchs chanceux ou non. En remarquant ce fait, vous serez capable de comprendre que le cycle de la chance risque de s’inverser.
En pariant sur le championnat biélorusse, hongrois, ou autres, vous ne pourrez pas percevoir cette dynamique. Vous vous exposez donc davantage à subir le sort du hasard.
Conclusion
Alors, faut-il de la chance pour gagner un pari sportif ? La réponse est oui. Pour toutes les raisons évoquées dans l’article, la chance fait partie du jeu, et peut influer sur le résultat d’une rencontre.
En revanche, à la question faut-il de la chance pour gagner aux paris sportifs sur une saison ? La réponse est non. Vous devez donc adopter une vision long terme, et ne pas vous laisser submerger par les périodes de malchances.