Transcription texte de l’interview :
Bonjour c’est Maxence Rigottier et aujourd’hui j’ai l’honneur d’accueillir Arnaud Rael, qui est l’un des rares parieurs sportifs professionnels Français. Un petit reportage lui a même été consacré l’année dernière sur France 3 pour savoir comment se déroulait la vie d’un parieur professionnel. Au cours de cette interview, je vais poser toutes les questions à Arnaud et savoir comment il est passé du statut d’amateur à parieur professionnel.
Arnaud : Bonjour Maxence, bonjour à tous,
Maxence : Bonjour Arnaud. Ma toute première question, la plupart des gens ne te connaît pas, je voulais que tu te présentes brièvement.
Arnaud : Oui, c’est très simple, j’ai créé un site internet qui s’appelle bestpronostic.com en 2005 où j’ai commencé à proposer mes paris. J’ai commencé à parier aux alentours de l’année 1998. Mon premier pari était pendant la Coupe du Monde 1998 et j’ai décidé de lancer bestpronostic.com pour faire profiter de mes pronostics à ma communauté. Je souhaitais aider ma communauté à gagner de l’argent grâce aux paris sportifs en proposant mes pronostics au quotidien avec une transparence totale pour que les gens puissent me suivre.
Maxence : D’accord, c’est l’effet de l’adrénaline de la Coupe du Monde en France qui t’as donné envie d’effectuer tes premiers paris sportifs.
Arnaud : Oui, c’est un pari avec un ami concernant la finale de la Coupe du Monde 1998. Je pensais que le Brésil allait gagner contre la France. Mon premier pari a été perdant. J’ai beaucoup parié sur différents bookmakers comme Unibet, Bwin entre autres, sur lesquels j’ai parié de façon régulière. J’ai eu des très bons résultats qui m’ont donné envie de faire profiter de mes connaissances et de mon expérience sur le net. En 2005, j’ai créé bestpronostic.com et en 2008-2009, parissportifs m’a demandé de faire une radio en tant que consultant pour ce site internet. Voila mon parcours jusqu’à ce jour.
Maxence : D’accord, raconte-nous un petit peu une chose que beaucoup de lecteurs se demandent, comment tu es passé de parieur sportif amateur à parieur sportif professionnel ? Comment tu as passé ce cap de jouer ses premiers paris, de jouer comme tout le monde quelques euros pour ensuite effectuer des paris de 100, 200, 500, 800 euros…explique nous un peu ton parcours.
Arnaud : L’étape la plus importante concerne de faire un historique complet de ses paris. Il y a une période, j’ai fait un bilan de tous mes paris. J’avais de bons résultats mais j’avais besoin d’avoir un recul bien plus précis par rapport à tous ces résultats et d’avoir des informations par rapport à ces informations qui puissent me permettre de progresser. J’ai fait un petit calcul entre mes résultats, le montant des mises et le type de paris. Cela m’a permis de créer un outil de gestion de capital par rapport à mes résultats, quelles auraient été les mises les plus appropriées en fonction des types de paris que j’avais réalisés pour optimiser mes résultats. A partir du moment où j’ai trouvé des outils qui me confirmaient des résultats positifs sur le long terme, comme la calculatrice de mises, un outil que j’ai créé, qui m’a permis de définir un pourcentage de mises en fonction d’un capital de départ, en fonction d’une fiabilité. J’ai établi tous mes paris en fonction de différentes fiabilités et chaque fiabilité correspond à un pourcentage de mon capital. Tout cet historique m’a permis d’optimiser cet outil. A partir du moment où j’ai créé l’outil de gestion de capital qui est l’outil le plus important, j’ai décidé de me lancer professionnellement et de faire profiter de mes pronostics sur internet.
Maxence : D’accord, là, tu as expliqué une chose très importante que j’effectue également, c’est vraiment d’indiquer un indice de confiance ou une fiabilité sur chacun de ses pronostics puisque c’est en effectuant un bilan que l’on s’aperçoit généralement, peut être sur certains pronostics, que notre indice de confiance était trop élevé ou pas assez et ensuite, grâce au bilan que l’on effectue, on s’aperçoit vraiment de ses erreurs et de pouvoir s’améliorer dans ces différents pronostics.
Arnaud : Oui, ça sert à optimiser ses résultats. Avec un historique de plusieurs années, on peut avoir un recul assez important pour pouvoir créer des outils et visualiser l’avenir. Cela permet d’optimiser ses résultats. Il faut régulièrement faire un bilan de ses historiques pour progresser. Les paris sportifs c’est un domaine où l’on progresse tous les jours.
Maxence : Là, je suis 100% d’accord avec toi, l’écrasante majorité des parieurs n’effectue aucun bilan. C’est donc le gros problème des parieurs qui ne leur permet pas d’avoir de recul pour savoir s’ils ont effectué des gains ou des pertes.
Arnaud : C’est un bon moyen de progression, il faut surtout privilégier les bilans qui sont très importants effectivement.
Maxence : Egalement, je souhaitais savoir, comment tu choisis un pronostic et quels sont tes sports de prédilection ?
Arnaud : Mes sports de prédilection, c’est le football principalement, ce sont les championnats européens que je mise le mieux car c’est là où j’arrive à obtenir le plus d’informations. Ce qui est très important, c’est d’avoir un maximum d’informations sur ses paris. Ensuite, j’aime beaucoup le basket, la NBA. C’est un sport qui me réussit plutôt bien, que je suis depuis plusieurs années. C’est un sport qui me passionne également, il faut parier sur des sports qui vous passionnent également et sur qui vous avez un maximum d’informations. Ensuite, sur ma sélection de paris, j’ai déjà une présélection annuelle de pronostic en fonction des types de paris et des joueurs qui sont déjà triés avant que la saison commence et qui sont confirmés au fur et à mesure que le championnat commence. Cela me permet de savoir ou j’en suis et où je mets les pieds. J’ai des joueurs que je suis et des équipes que je suis particulièrement et des confrontations que je vais attendre de saison en saison. Il y a des confrontations qui peuvent revenir régulièrement et faire des pronostics gagnants par rapport à des informations que l’on a pu avoir ou que l’on a pu constater des années précédentes. C’est bien de commencer la saison avec une base d’idée. La sélection des pronostics, je regarde les derniers matchs et les prochains matchs et le match qui arrive pour pouvoir regarder ce qui est intéressant comme cote. Je regarde tous les types de paris qui sont disponibles, les cotes qui sont appropriées et ensuite, j’essaye de chercher les values bet. Un value bet, pour préciser, c’est un pari pour lequel vous avez une estimation de chance de réussite plus importante que la cote proposée. Je privilégie les values bet, j’ai des types de pari qui me plaisent plus. Cela dépend des parieurs. Ce qu’il faut, c’est qu’il faut bien analyser en amont et en aval, c’est à dire les matchs qui vont arriver après le match en question, les matchs qui se sont passés avant, tous les éléments qui sont la motivation, les compétitions, les blessés, les absents et les confrontations. Tous ces éléments vont permettre de choisir les cotes intéressantes et de choisir les values bet importants en fonction de ton ressenti.
Maxence : Je rebondis sur la motivation, je suis 100% d’accord avec toi. Par exemple, les équipes sont largement plus motivées pour un match de Ligue des Champions qu’un match amical, même si c’est pour sa sélection nationale. On l’a vu dernièrement avec la Copa America, le Brésil et l’Argentine ont été éliminés assez rapidement puisque les joueurs pensaient plus à leur vacances qu’à défendre les couleurs de leur pays.
Arnaud : Exactement. Je l’avais déjà constaté sur la Coupe d’Afrique des Nations ou les favoris étaient plutôt relax. Les grands joueurs étaient plutôt contents de retourner jouer dans leur pays plutôt que de bien jouer au ballon. On avait vu des résultats assez surprenants comme la Cote d’Ivoire qui était grandement favori et qui avait réalisé une Coupe d’Afrique des Nations très décevante. Didier Drogba, qui était l’un des tous meilleurs joueurs du monde à cette époque-là et qui avait fait une Coupe d’Afrique très décevante. Il y a des compétitions qu’il faut prendre avec des « pincettes ». Il y a des compétitions où les effectifs sont beaucoup chamboulés, comme la coupe de la Ligue en France. Il y a aussi les Coupes Nationales des championnats européens. Il faut bien prendre en compte tous ces éléments qui peuvent vous permettre d’éviter de vous planter.
Maxence : D’accord, quels sont les différents championnats, par exemple en football, que tu suis ? Je suppose que tu ne suis pas le championnat finlandais ou suédois comme le font certains parieurs qui, malheureusement, effectuent des pertes car quand on a aucune idée des joueurs qui sont sur la pelouse, c’est quand même assez difficile d’effectuer une analyse.
Arnaud : Exactement, il y a pas mal de parieurs professionnels qui utilisent simplement le coté mathématique. Pour eux, à partir du moment où ils définissent un value bet, même s’ils ne connaissent pas les conditions réelles de la rencontre, ils vont parier sur ces matchs là. Moi, je vais privilégier le championnat espagnol, le championnat Italien, le championnat anglais, le championnat français et le championnat allemand. C’est véritablement les championnats que je suis le plus. Je garde un œil sur les championnats suisse, belge et portugais. Maintenant, on a du mal à avoir des informations même si j’ai désormais quelques spécialistes sur le football portugais. Ce qui est important, c’est de s’entourer de spécialistes et d’experts de compétition ou d’équipes qui peuvent vous donner beaucoup d’informations en temps réel sur chacune de ces équipes ou sur chacune de ces compétitions, des passionnés qui peuvent vous remonter des informations que l’on peut ne pas avoir repérées en suivant tous les championnat en général. C’est important d’avoir des contacts qui sont spécialisés par rapport aux types de compétition ou aux équipes. Moi, je privilégie principalement ces 5 championnats européens.
Maxence : Moi, c’est exactement les mêmes championnats que je suis avec plus particulièrement, plutôt des grands clubs sur chaque championnat. Par exemple, le Bayern Munich en Allemagne, Paris, Lyon, Marseille en France, Manchester en Angleterre. Toutes les grosses équipes.
Arnaud : Exactement, il y a plus de visibilité sur les grosses écuries car la presse donne beaucoup d’informations concernant les grosses écuries. Plus on a d’informations, plus on est efficace dans le choix de ses paris.
Maxence : S’il y a vraiment une chose que je souhaite dire à mes lecteurs, c’est que tous les paris qui sont hors de ces cinq championnats, la plupart, ce sont vraiment de la loterie puisque les informations sont quasiment minimes. On ne sait pas du tout ce qu’il se passe, par exemple, à un match de Roumanie ou de Suède, de Finlande, c’est extrêmement difficile d’avoir une information pertinente.
Arnaud : C’est vrai que l’on ne sait pas forcément si le meilleur joueur de l’équipe est blessé ou ce type d’informations là. Je sais qu’il y en a beaucoup qui ne seront pas d’accord avec moi mais je suis persuadé que plus on a d’infos, plus on est efficace dans ses paris. C’est vraiment ce que je conseille, c’est de privilégier les championnats les plus informés.
Maxence : D’accord. Et également, quelle est ta mise moyenne sur chacun de tes pronostics ? Comment tu te bases pour jouer par exemple, en fonction de ton indice de confiance et de ta fiabilité ? Est-ce que tu joues, par exemple, avec une fiabilité de 2 sur 5, tu joues 200 euros, 4 sur 5, tu joues 500 euros ? Comment tu effectues ta mise sur tes différents pronostics ou au contraire, tu joues comme moi, tu effectues une mise fixe qui est de 350 euros. Comment tu procèdes pour effectuer tes différents pronostics ?
Arnaud : Moi, je mise en fonction des fiabilités que j’ai effectuées au départ et en fonction de mon capital de départ. Pour une fiabilité 3, je vais miser 500 euros en moyenne, une fiabilité 4, ça va être 1000 euros et une fiabilité 5, ça va être 2000 euros.
Maxence : Une fiabilité 5, pour toi, c’est 5 sur 5. Tu te dis, c’est quasiment impossible de perdre mais si tu sais bien que dans le sport, rien n’est impossible.
Arnaud : Oui, je prends le risque par rapport à mon historique de résultats qui me permet de me dire que je ne vais pas enchainer 5 fiabilité d’affilées perdantes. Il faut que j’ai 5 fiabilités perdantes d’affilées pour que je perde ma bankrool. C’est une chose qui ne m’est encore jamais arrivée. J’ai établi ce pourcentage qui est assez haut, la majorité des parieurs vont vous dire de ne jamais dépasser les 10%. En augmentant mon capital pour la saison prochaine, je risque de descendre le pourcentage de la fiabilité 5 car je vais monter dans des grosses sommes. Les moyennes correctes avec un historique de qualité sont de 10% ou plus, par contre, il ne faut pas conseiller de jouer 10% ou plus pour un débutant. Pour les parieurs expérimentés, on peut parier jusqu’à 10% de sa bankrool. Cela laisse 9 chances sur 10 de mauvais résultat. Avec un minimum de qualité, il y a de quoi s’en sortir et cela permet d’avoir un taux d’évolution qui grimpe de façon plus rapide.
Maxence : D’accord, je confirme tes propos. Moi, je préconise vraiment d’avoir une mise de son capital au maximum de 5%. Moi, j’ai un capital de départ de 10 000 euros, j’effectue des paris à 3,5 % de mon capital de départ donc 350 euros. Comme tu l’as dit, je pense qu’il faut énormément d’expérience et de recul dans le monde des paris sportifs pour se permettre de jouer entre 5, 10% ou plus de son capital de départ.
Arnaud : Exactement, les mises que j’ai dites, c’est parce que j’ai créé une calculatrice de mise et que j’ai analysé tous mes résultats. Je me suis dit, en fonction de tous ces résultats là que je pouvais monter à tel ou tel pourcentage. Maintenant, je suis en train de créer un outil pour mieux déterminer les fiabilités. Désormais, la saison prochaine, j’aurai des fiabilités qui pourront faire du 6,7. Je vais faire ça sur une échelle de 1 à 10%, j’aurai différents paramètres à rentrer pour que ma fiabilité totale soit établie. En fonction de cette fiabilité, on va partir sur des décimales donc je pourrai avoir des paris, par exemple, à 367 euros.
Maxence : D’accord, parce que ton capital de départ est de combien ?
Arnaud : Mon capital de départ était de 10 000 euros jusqu’à cette fin de saison. La saison prochaine, j’ai un nouveau projet qui va arriver, je vais monter mon capital. Ce que je veux faire, c’est affiner la pertinence des fiabilités, miser sur des fourchettes. Quand on se professionnalise, c’est dommage car on peut encore plus affiner ses résultats avec des fiabilités bien plus précises. L’année prochaine, je pense établir un barème entre 1 et 10% et en fonction des différents paramètres que je vais rentrer dans mon algorithme. J’aurai une fiabilité totale qui sera entre 1 et 10 avec des décimales qui me donnera mon pourcentage de mise en fonction de mon capital total.
Maxence : Ok, par exemple, si tu obtiens grâce à ton logiciel une fiabilité de 7/10 et que ton capital de départ est de 10 000 euros, tu effectueras 700 euros de mise sur chaque pronostic.
Arnaud : Exactement. Concernant mon capital de l’année prochaine, je ne peux pas trop pour le moment t’en parler car je viens de développer un nouvel outil qui va permettre à des investisseurs d’intégrer mon capital. Cela va générer un capital très important, mais je ne le connais pas encore. C’est un projet en cours, les investisseurs arrivent au quotidien, le capital évolue en continu. J’aurai plus d’information en septembre concernant mon capital de départ.
Maxence : D’accord, maintenant, nous parlons beaucoup de capital, de bankrool et de pronostics mais je pense que tout n’a pas été bien rose de tes débuts à aujourd’hui. Je voulais savoir un petit peu comment depuis ton départ, de tes débuts à aujourd’hui, quelle a été ta plus grande série de pertes, quelle était ta plus grande série de gains ? Et pour finir, que fais-tu pour toujours gagner la confiance ?
Arnaud : Alors, ma plus grande série de pertes a été l’année dernière. Ça a été une saison qui a été noire pour moi. Je n’ai pas eu de très bons résultats. J’ai tout juste été positif sur l’année. Alors que la saison d’avant, j’ai réussi à réaliser une moyenne de 5000 euros par mois avec un capital de départ de 10 000 euros.
Maxence : C’est strictement gigantesque ! En pourcentage, cela fait peut-être 500%, ou plus.
Arnaud : C’est du 50% par mois donc 600 % l’année.
Maxence : 600% de bénéfice l’année, c’est monstrueux.
Arnaud : Exactement, c’est ce que j’avais mis en avant sur mon site. Maintenant, c’était dû au fait que ma calculatrice de mise était performante. J’ai établi des pourcentages qui étaient très importants avec mes fiabilités. Quand on passe un bon pronostic, cela permet forcément d’aller plus vite pour grimper dans ses résultats. Néanmoins, quand on a des mauvaises séries, ça va très vite. Cette saison, j’ai connu des difficultés. Avec l’ouverture du marché Français, j’ai essayé d’aider les nouveaux parieurs sur les spécificités des bookmakers français. Cela n’a pas été très simple. Me concernant, j’avais encore la possibilité de jouer sur des .com. C’était donc un peu plus rose pour moi mais la saison dernière a été plutôt négative.
Maxence : Mais quand tu parles série de pertes également, si tu peux nous donner un exemple, tu as effectué 5 pertes d’affilées ? Quel est le maximum de pronostics défaillants que tu as eu consécutivement ?
Arnaud : Consécutivement, j’ai passé une barre de 7 pronostics négatifs.
Maxence : Donc dans ces cas là, la question que tous les parieurs se posent, que faire pour garder confiance en soi et également, comment je vais faire pour que mon prochain pronostic soit gagnant ?
Arnaud : Alors, je pense qu’il faut se servir des leçons précédentes, c’est-à-dire, les pronostics qui ne sont pas passés, il faut les analyser et savoir pourquoi il n’est pas passé, savoir quelle a été son erreur. Cela ne veut pas dire qu’un pronostic qui n’est pas passé est mauvais et qu’un pronostic qui est passé est bon. Je pense qu’il faut avoir du recul par rapport à ça. On est dans un domaine qui est du sport. La beauté du sport, c’est l’indécision des résultats. Il faut savoir prendre du recul par rapport aux mauvaises séries. Il faut se dire que l’on n’a pas fait forcément les bons choix ou les mauvais choix. Il faut aussi avoir de la réussite dans les paris sportifs. La chose la plus importante c’est de garder son sang froid et de ne pas augmenter le montant de ses mises pour récupérer ses pertes.
Maxence : D’accord, je suis 100% d’accord avec toi concernant la chance. Je pense vraiment qu’il faut aller la chercher. Moi, par exemple, j’ai effectué un pronostic sur le match Nice-Lyon cette année. Lyon menait 2 à 0 jusqu’à la 90ème minutes de jeu et Lyon a effectué un match nul 2-2. Malheureusement, j’étais vraiment dégouté et dépité après ce résultat car c’est très rare. Mais je sais également et ça m’est déjà arrivé par le passé, je vais remporter un pronostic à la 94ème de jeu. Il ne faut vraiment pas vous dire « j’ai de la chance, je n’ai pas de chance », sur le long terme, ça s’équilibre et vos résultats auront lieu grâce à votre méthode et grâce à votre rigueur.
Arnaud : Complètement. C’est vrai que je parlais d’analyse et d’historique, quand on a un passif très important, cela permet de relativiser grâce à l’historique que l’on a fait sur plusieurs années. Maintenant, c’est vrai que quand on débute dans les paris sportifs et que l’on a une mauvaise série, ce n’est pas toujours facile. Il faut bien analyser sur le long terme ses résultats et à partir de là, on peut garder la tête froide sur son avenir.
Maxence : D’accord, et quelle est ta série de pronostics gagnants d’affilés que tu es arrivé à faire passer ? C’est quoi ton record à l’heure actuelle depuis tes débuts ?
Arnaud : Sincèrement, ce n’est pas le genre d’éléments que je regarde. Je vais te répondre en fourchette, c’est entre 10 et 15. Ce qui m’intéresse le plus, c’est de savoir combien j’ai gagné. Passer 10 fiabilités à 1 d’affilées, cela ne m’intéresse pas. Je préfère en passer 1 à 5. C’est cette méthode d’évolution qui va m’importer plutôt que le nombre de pronostics gagnants d’affilés.
Maxence : D’accord, mais justement, quand on effectue 10 ou 15 pronostics gagnants d’affilés, on se sent invincible, on est euphorique, on est vraiment heureux, on se dit « c’est trop facile les paris sportifs ». Comment on fait pour garder la tête froide, car malheureusement, ce n’est pas tous les jours la vie en rose, les paris sportifs. Dans ces moments là, je sais qu’il faut vraiment savourer, mais comment fait-on pour ne pas perdre la tête et savourer ses gains ?
Arnaud : Il suffit encore une fois de regarder son historique et de voir que ça n’a pas toujours été aussi facile. Il faut se dire qu’on est sur une bonne passe mais que cela ne va pas forcément durer. Il faut garder la tête froide.
Maxence : Là, vous avez vraiment un conseil qu’il faut absolument appliquer pour votre futur dans les paris sportifs, faites-vous un bilan sur chacun de vos pronostics, indiquez-vous un indice de confiance et comme le dit Arnaud, lors des moments difficiles ou lors des moments euphoriques, vous regardez votre historique. Cela va vous donner confiance dans les moments difficiles ou soit cela va vous rappelez les moments difficiles lors des périodes euphoriques. Cela vous permettra de redescendre un peu les pieds sur terre.
Arnaud : Exactement.
Maxence : Maintenant, là, on a décrit beaucoup de tes pronostics. Comment se déroule une journée type de parieur professionnel ? Beaucoup de mes lecteurs doivent se poser comme question, que fais un parieur professionnel au quotidien ? Décris-nous un peu ton quotidien, est-ce que tu es tout le temps devant un écran à regarder les cotes ou au contraire, tu te fais 1 heure par jour, à regarder les cotes, les informations et le reste de la journée, tu t’aères l’esprit pour avoir une vie sociale et ne pas être addicte au domaine du jeu. Explique-nous un petit peu tes journées ?
Arnaud : Il y a plusieurs façons de voir les choses. Il y en a qui privilégient le temps de repos, il y en a qui privilégient un maximum d’informations. Moi, j’essaye de me renseigner au maximum. Le matin, je vais faire de la prise d’informations par rapport à la presse (radio, internet, télévision…). Je vais me tenir informé auprès des différents médias qui peuvent nous donner un maximum d’informations. Le but est d’analyser le futur calendrier, les cotes qui sont associées à ces calendriers là. Il faut aussi essayer de repérer les cotes qui sont intéressantes et faire des recherches sur ces cotes là. Il faut analyser qu’est-ce qu’un value bet, qu’est-ce qui ne l’est pas. Il faut anticiper au maximum les paris que l’on va placer. Si on a prévu de parier sur la journée de Ligue 1 le week-end prochain, c’est bien de savoir dès le lundi de savoir ce qu’on va parier le week-end suivant.
Maxence : Tu passes combien de temps sur la presse?
Arnaud : Je vais jongler un peu avec tous. Je vais avoir des fenêtres où je vais avoir les cotes, je vais avoir des fenêtres où je vais regarder la presse. Je travaille avec plusieurs écrans. Cela me permet d’avoir pas mal de choses à visualiser en même temps. Il y a par exemple, le journal de l’équipe TV qui tourne, j’écoute quelque fois RMC…Ce ne sont pas des éléments qui sont définis en terme de temps, ça dépend déjà du calendrier. Par exemple, une veille de week-end, je vais être 12 à 14h devant mon écran.
Maxence : D’accord, donc chaque veille de championnat, par exemple le vendredi où il y a tous les différents championnats étrangers, c’est vraiment la journée ou tu effectues un gros épluchage de la presse et des informations pour choisir tes pronostics du week-end.
Arnaud : J’ai déjà mes pronostics mais ce qui est dur, c’est de donner une fiabilité et un indice de confiance. C’est à ce moment là qu’il faut récupérer un maximum d’informations fraiches de la semaine précédente et qu’à l’instant T, il faut savoir qui va jouer… Tous ces éléments vont permettre d’affiner cette fiabilité.
Maxence : D’accord, quand tu effectues tout un épluchage de la presse, ça doit te prendre énormément de temps. Que fais-tu pour ne pas avoir les émotions et garder une vie sociale?
Arnaud : Ce que je fais, j’essaye de me bloquer 1 heure ou 2 pour aller faire du sport. Ca m’arrive également de bloquer des soirées pour profiter de la vie et faire tout ce que les gens font au quotidien.
Maxence : Ok, je pense que cela doit faire bizarre de dire que l’on est parieur professionnel. Il n’y a pas de statut social pour cette profession.
Arnaud : Oui, on n’a ni statut et on a une vie privée qui est assez compliquée. Je dois le reconnaitre. J’ai sacrifié ma vie privée depuis quelques années. C’est difficile de conjuguer une vie maritale à une vie de parieur professionnel. Surtout quand on suit le football la journée, la NBA la nuit. Il y a des choix à faire et moi, je l’ai fait.
Maxence : Aux prix de quelques sacrifices mais au moins, tu fais ta passion.
Arnaud : Exactement, je voulais faire dans la vie quelque chose que j’aimais vraiment. Ce domaine là est vraiment une réelle passion me concernant. J’ai positionné mes priorités. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de plier avec le reste.
Maxence : Ok, et là actuellement, nous sommes en pleine trêve estivale, je voulais savoir, quelle est ta fréquence des pronostics ? Par exemple, il y a des parieurs qui se disent « je fais un pari tous les jours », d’autres parieurs qui se disent « moi, j’effectue un pronostic que quand il y a une opportunité ». Toi, quelle est ta fréquence de tes pronostics ? Certains mois comme cette année, il n’y a pas trop d’évènements sportifs, que fais-tu pendant cette période de trève estivale ?
Arnaud : J’ai profité cette année de la trève estivale pour prendre des vacances. Par exemple, la Copa America, je l’ai suivi de loin. J’ai profité de cette trève pour prendre des vacances et repartir encore plus fort la saison prochaine. En ce qui concerne les fréquences, c’est vraiment quelque chose à éviter, il ne faut pas se fixer un nombre de paris. Comme tu l’as dit, il ne faut parier que quand il y a des réelles opportunités.
Maxence : Là, je veux vraiment rebondir ce que tu as dit. L’écrasante majorité des parieurs parie pour parier alors qu’il faut vraiment ne pas effectuer cette stratégie. Il faut vraiment attendre qu’une opportunité se dévoile et ensuite, indiquer une fiabilité et faire un pari. Cependant, si pendant 15 jours, vous ne faites pas de pari et qu’il n’y a pas de pari, surtout, ne pariez pas pour dire je parie. C’est le meilleur moyen de perdre de l’argent. Il vaut mieux attendre son heure plutôt que de se précipiter et perdre de l’argent bêtement.
Arnaud : Je suis amplement d’accord ;
Maxence : De plus, quels sont les types de paris que tu nous conseillerais, à nous pronostiqueurs ? Quels sont les types de paris de prédilection que tu préconises ?
Arnaud : Concernant les paris.fr ou les paris internationaux ?
Maxence : Les paris .fr avec l’ARJEL ( Nouvellement appelé ANJ ) car la quasi-totalité des joueurs sont des résidents français. Il vaut mieux parler des sites avec l’ARJEL ( Nouvellement appelé ANJ ).
Arnaud : Les types de paris que je conseille, c’est par exemple les types de points en basket ou le nombre de buts en football peuvent être des bonnes opportunités. Sur les types de paris proposés par l’ARJEL ( Nouvellement appelé ANJ ), ce sont les paris les plus intéressants. En ce qui concerne les types de paris qui m’ont le plus réussi, c’est les buteurs, le nombre de points en basket et les avertissements qui ne sont malheureusement pas accessibles sur l’ARJEL ( Nouvellement appelé ANJ ).
Maxence : D’accord, je précise pour les lecteurs qui ne le savent pas, Arnaud est résident à Malte, il a la chance de ne pas effectuer des paris sur des bookmakers Français. Il a l’opportunité d’avoir des cotes beaucoup plus importantes à Malte qu’en France.
Arnaud : Tout à fait, j’ai cette chance là mais avec une qualité de pronostic, il y a quand même une possibilité de gagner de l’argent en France. Mais c’est beaucoup plus compliqué avec l’ARJEL ( Nouvellement appelé ANJ ) aujourd’hui.
Maxence : Que penses-tu du coup des bookmakers Français et de l’arrivée de l’ARJEL ? Malheureusement, cela a cassé littéralement les cotes puisque depuis le 1er juin 2010, l’ARJEL est arrivé en France pour réguler les cotes. Le taux de redistribution est de 85% pour les différents bookmakers. De plus, les bookmakers sont taxés sur les cotes et non sur les gains. Malheureusement, cela fait littéralement chuter les cotes. Auparavant, si vous passiez une cote à 2.50, à l’heure actuelle, cette même cote est à 2,30 ou 2,35 grand maximum.
Arnaud : Tu parles de 85%, c’est le taux maximum. C’est 94% à malte.
Maxence : j’ai effectué un petit sondage sur mon site pour savoir quel serait le top 5 de la Ligue 1 en mai 2012. J’ai eu beaucoup de différentes réponses. Je voulais avoir l’avis d’un parieur professionnel. Quel sera selon toi, le top 5 de la Ligue en 2012 et plus particulièrement, qui vois-tu champion de France de ligue 1 en 2012?
Arnaud : Le champion de France 2012 sera Marseille même si je ne suis pas un fervent supporteur de Marseille. Marseille va gagner le championnat par rapport à leur effectif, par rapport à leur effectif. Je pense que Marseille va être très solide cette année, ils ne vont pas forcément produire du très beau jeu mais ils seront durs à battre. Selon moi, c’est l’équipe la plus solide du championnat. Maintenant, il y a forcément une équipe comme paris qui devrait faire de bons résultats avec la qualité du recrutement. Par contre, il faut que la « mayonnaise » prenne. Du coup, ce n’est pas une certitude que Paris soit Champion de France. Lille, sera très fort encore cette saison. Le titre se jouera entre Lille et Marseille comme l’année dernière, ce sont mes 2 favoris même si je vois Marseille plus solide grâce à l’expérience de Didier Deschamps. Derrière, je vois Lyon qui devrait faire bonne figure. Un petit outsider qui me plaît bien, c’est Sochaux.
Maxence : D’accord, pour récapituler, ton classement serait :
1er Marseille – 2 ème Lille – 3ème paris – 4ème Lyon – 5ème Sochaux
En gros, c’est le même top 5 que l’année dernière mais pas dans le même ordre.
Arnaud : Oui, pas dans le même ordre et je crois que Sochaux à pas finit dans le top 5.
Maxence : Si si, Sochaux a finit 5ème juste devant le Stade Rennais lors de la dernière journée.
Arnaud : Effectivement, tout à fait. Le départ de Francis Gillot ne devrait pas perturber le groupe. Je pense que les « petites Sochalienne » vont être encore là cette saison.
Maxence : D’accord, merci en tout cas de m’avoir consacré cette interview.
Arnaud : Merci de m’avoir écouté.
Maxence : Vous pouvez retrouver Arnaud sur facebook.
Arnaud : Noart paris sportifs. Merci à tous. A bientôt.
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