Dans le football, le mois d’avril lance souvent le sprint final de la saison. C’est le moment où les titres se jouent, et celui où les relégations se font.
Pour récapituler, au moment où j’écris cet article, il reste à disputer :
- 9 journées de championnat en Ligue 1
- 9 journées de championnat en Liga
- 8 journées de championnat en Serie A
- 7 journées de championnat en Bundesliga
- 8 journées de championnat en Premier League
Attention, certaines équipes accusent des matchs de retard. Pensez à bien regarder le nombre de matchs joués par équipe.
À ce stade de la compétition, les grandes tendances se dessinent. Pour les équipes mal classées, on entend souvent cette maxime : “C’est le match ou jamais pour se sauver”. Et pourtant, chaque année, les équipes mal classées après 30 matchs de championnat sont logiquement celles qui ont tendance à descendre en seconde division.
Alors, comment aborder la fin de saison ? Faut-il parier sur les équipes mal classées ?
Évitez de miser sur les équipes déjà condamnées
La règle est simple : une équipe qui n’a plus rien à jouer est imprévisible à pronostiquer.
C’est le cas en Allemagne avec le club de Greuther Fürth :
Après 27 matchs, Greuther Fürth est bon dernier de la Bundesliga. Même s’ils ne sont pas mathématiquement condamnés, le club accuse un retard de 11 points sur la première équipe non relégable.
En tablant sur un scénario optimiste, il faudrait que cette équipe remporte 17 points supplémentaires pour espérer se sauver. Avec 15 points au compteur en 27 rencontres, pensez-vous que cette équipe peut glaner 17 points en 7 matchs ? Selon moi, la réponse est clairement non.
Greuther Fürth fait donc partie des équipes déjà condamnées à la relégation. Par conséquent :
- Logiquement, elle devrait poursuivre sa dynamique négative jusqu’à la fin de saison. Mais il n’est pas impossible qu’elle gratte des points surprises.
- L’équipe joue sans aucune pression. Résultat, elle n’a rien à perdre et peut se mettre à développer un football plus ambitieux.
- L’entraîneur peut faire tourner son équipe et préparer la saison prochaine. Résultat, certains joueurs peuvent avoir des sursauts de motivation.
J’ai pris l’exemple de Greuther Fürth, mais vous pouvez appliquer cette même logique avec d’autres équipes. Je vous conseille donc d’exclure de vos paris sportifs :
- La Salernitana en Serie A
- Levante en Liga
Soyez attentif à l’état de forme d’une équipe
La règle est simple : privilégiez une équipe mal classée, mais dont l’état de forme est positif.
Pour cela, rendez-vous sur le site Flashscore, et regardez l’état de forme des équipes mal classées sur les 5 à 10 derniers matchs.
Sur les 10 dernières rencontres de Ligue 1, Rennes est l’équipe qui a engrangé le plus de points. Ici, c’est la situation de Saint-Étienne qui nous intéresse.
Les Verts sont 18e du classement, mais sur les 10 derniers matchs, ils se classent dans le Top 10 des équipes les plus performantes du championnat. Ils n’ont perdu que 3 fois sur 10, dont une défaite récente contre le Paris Saint Germain. La dynamique est clairement positive pour les Stéphanois. C’est une vraie indication pour la fin de saison, le groupe est soudé derrière son entraîneur et veut se sauver.
Pour le reste de l’Europe, on peut noter également une dynamique positive chez :
- Le Genoa, 18e en Serie A. L’équipe reste sur 4 matchs nuls et une victoire sur les 5 derniers matchs.
Ne misez pas sur les équipes dont le moral est touché
La règle est simple : renseignez-vous sur le contexte extrasportif d’une équipe.
Prenons l’exemple en Ligue 1 avec Bordeaux :
À Bordeaux, la place au classement fragilise l’équilibre du club. Si vous suivez l’actualité sportive, vous vous rendez compte que les tensions sont nombreuses au sein du vestiaire. Le groupe est fracturé, et n’est pas dans un esprit de conquête pour se maintenir.
Privilégiez les équipes habituées à lutter contre la relégation
La règle est simple : certaines équipes jouent le maintien chaque saison. La lutte contre la relégation fait partie de leur ADN.
Chaque année, le scénario se répète. Certains clubs, mal classés, parviennent systématiquement à grappiller des points importants dans le sprint final de la saison. En Ligue 1, c’est le cas des clubs comme Angers, Reims et Brest.
A contrario, certaines équipes, plutôt adeptes du top 10, se retrouvent à jouer leur survie cette saison. C’est le cas de Everton en Premier League ou du Hertha Berlin en Bundesliga. Il s’agit d’une situation inédite. On ne sait pas comment vont réagir ces clubs. Je vous conseille donc de passer votre tour.
Ne vous dites jamais “ils sont obligés de gagner »
Je termine volontairement par ce point, car il s’agit de la règle la plus importante selon moi. Si une équipe est relégable après 30 journées de championnat, c’est qu’il y a une explication. Rien n’est dû au hasard. Alors, n’appliquez pas bêtement cette maxime : “ils finiront bien par remporter un match, sinon c’est la Ligue 2”. Prenez du recul là-dessus.
Conclusion
Les paris sportifs sur les équipes mal classées sont difficiles à exécuter. Ils demandent une vraie analyse de la dynamique sportive, et surtout du contexte extra-sportif.
Pour résumer, misez sur une équipe mal classée :
- dans laquelle les joueurs restent unis derrière l’entraîneur
- qui est dans une spirale positive de résultats sur les 5 à 10 derniers matchs
- qui a le maintien dans son ADN
Si votre pari ne répond pas à ces 3 critères de base, passez le match. Concentrez-vous plutôt sur les équipes du haut du classement.