Interview de Kévin : Parieur Professionnel Français basé en Angleterre

Interview de Kévin : Parieur Professionnel Français basé en Angleterre

Aujourd’hui, je suis avec Kévin qui est un français qui réside en Angleterre et qui est parieur professionnel. Également, tu donnes des pronostics ou tu fais des topics sur le forum www.sospronostics.com. Je voulais un petit peu que tu nous expliques ton quotidien de parieur professionnel et que tu nous expliques tes débuts jusqu’à aujourd’hui dans les paris sportifs. Salut Kévin.

Kévin : Bonjour Maxence. Je suis Kévin, alias la Fouine sur www.sospronostics.com, mon pseudo, certains me reconnaîtrons, en bien ou en mal peut-être. Je suis actuellement en Angleterre, j’ai décidé de passer le pas il y a quelques temps en partant de France, et en tentant à deux reprises de voir si je pouvais « en vivre », m’assurer un bon revenu mensuel. Les deux premières étapes se sont bien passées, la troisième devrait être logiquement la bonne à moins de faire n’importe quoi. Mon quotidien au niveau des paris sportifs est assez simple. Je me lève le matin, je branche le PC, je regarde vite fait les matchs de la journée sur plusieurs sites, et une fois que j’ai regardé tous ces matchs, j’essaye de trier, de voir avec quelques collègues ce qui est bon et ce qui est mauvais, et ensemble, on essaye de repérer quelques bons coups si jamais il y en a, et si jamais il n’y en a pas, on passe à autre chose, tout simplement.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Tu as une liste d’équipes ou de pronostics prédéfinie que tu suis au quotidien ? Par exemple des pronostics en over/under, des pronostics sur un championnat spécifique comme le championnat féminin, la ligue des champions… ?

Kévin : C’est assez simple en fin de compte. Je suis tous les matchs qui sont vraiment exotiques, si vraiment il y a de l’écart. Je suis aussi beaucoup de matchs en live sur internet pour voir s’il n’y a pas de petites erreurs, s’il n’y a pas quelque chose à négocier, quelque chose à gratter on pourrait dire. Et je suis effectivement beaucoup le foot féminin, tout ce qui a trait au foot féminin, quelque soit le championnat, j’essaye de le suivre avec plus ou moins de réussite et si on arrive à dégoter quelque chose, on espère que le bookmaker proposera le pari en question, et après on se lance tout simplement. On se lance en espérant dégoter la bonne value.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Donc tu ne te focalises essentiellement que sur les paris pour les championnats exotiques et surtout du football féminin.

Kévin : Voilà. Pour faire simple, c’est ça. Championnats exotiques voir très exotiques et foot féminin.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Et pour choisir un pronostic, quelles sont les règles que tu te fixes ?

Kévin : La première règle, c’est de ne pas se perdre, c’est-à-dire de ne pas prendre 36 paris à la fois, enfin du moins on évite de prendre 36 paris à la fois. Maintenant, s’il y a beaucoup de matchs dans un laps de temps assez réduit, et que forcément on a beaucoup de paris intéressants, on ne va pas non plus se forcer à ne pas les prendre. On prend ce qui est bon à prendre. Ça peut paraître sommaire, mais il y a certaines personnes qui hésitent trop, qui sont trop tatillonnes, pour diverses raisons, une banque trop réduite, un manque de confiance… Ce qui fait que certaines personnes vont « éviter de prendre certains paris » tout simplement parce qu’elles ne sont pas dans une bonne phase, ce qui fait qu’elles peuvent passer à côté de certaines bonnes choses. Maintenant, en ce qui concerne la value du pari, mathématiquement, je ne pourrais pas l’expliquer parce que je n’ai pas les compétences nécessaires et je ne voudrais pas dire de bêtises, mais il est évident que comme par exemple avec la coupe du monde de rugby, tu prends un Afrique du Sud/Namibie, si tu juges que l’Afrique du Sud a 99,99% de chances de gagner et que la côte est à 1,01, et qu’ailleurs c’est du 1,005 ou 1,001 voir même pas du tout proposé, il y a value. À partir de ce moment là, à partir de cette règle simple, on l’applique au foot féminin, on l’applique au championnat exotique, et en fonction de l’expérience qu’on a eu précédemment avec ces mêmes matchs, avec ces mêmes équipes et ces mêmes championnats.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Donc tu ne te fixes pas une côte minimale, à partir du moment où tu observes pour toi qu’il y a un valuebet, tu joues le pronostic.

Kévin : Voilà. Elle peut être à 1,01 ou même à 100, c’est déjà arrivé, elle peut être à 100 ou même 200, du moment qu’elle vaut le coup, ça ne m’empêchera pas de mettre 50/100 € dessus. Du moment que ça vaut le coup, ce n’est pas la cote qui doit décider de la mise, mais c’est toi qui va décider si la côte vaut le coup ou pas. Pour moi une cote qui est à 100 et qui en vaut que 20, j’estime qu’il faut mettre, qu’il ne faut pas se priver et mettre si possible. Je dis 50 ou 100 € par rapport à ma banque, mais il est bien évident que même pour quelqu’un qui n’a pas une grosse banque, il ne faut pas nécessairement se priver, ce n’est pas parce que la cote est grosse que c’est impossible. À partir du moment où la cote est proposée, c’est que l’événement est possible. C’est aussi simple.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Et comment arrives-tu à juger tes mises en fonction des différentes cotes, parce que si une cote à 1,10 tu juges qu’elle est value et que tu mises 50% de ton capital, du coup ça te fait très mal sur le plan financier si la cote est perdante. Comment fais-tu pour jauger ces différentes values par rapport aux cotes, par rapport à tes mises ?

Kévin : Disons que la logique est assez simple. Si par exemple, je dis une bêtise, on a une cote en simple à 1,30 et qu’on a du -1 donc 1,90 mais qu’à la base on juge que le 1,30 ne vaut pas du 1,30 mais vaut du 1,10 voir du 1,05, voir même peut être moins, c’est déjà arrivé, à ce moment là on prendra le -1 et si possible des paris alternatifs parce qu’on sait que ça ne les vaut pas. Automatiquement parce que le -1 est basé sur une cote de 1,30, hors si la logique du bookmaker est fausse et que le 1,30 vaut du 1,10, forcément, le pari avec le handicap -1 sera aussi bon que la cote en simple. Donc on essaye de jouer si possible la cote avec handicap. Maintenant, ça ne me dérange pas de mettre gros sur une cote à 1,30 – 1,20 – 1,10 étant donné que j’ai le capital pour le faire. Deuxièmement, même si je ne gagne que 100 €, ce qui peut représenter deux journées de boulot pour quelqu’un, je ne m’en priverais pas non plus. 50 € c’est un très petit pourcentage de ma banque, mais ça ne veut pas dire qu’il faut le négliger et se dire d’un air suffisant que 50 € c’est rien. 50 € c’est 50 €.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Je comprends ton objectif. Dans ces cas là, tu trades un peu les cotes ? Par exemple si tu as une cote à 1,90 -1, l’équipe vient d’ouvrir le score, la cote diminue, tu revends la cote ou tu attends quasiment à chaque fois la fin de ton pronostic ?

Kévin : Disons que comme à la base je pars « confiant » sur mon type de marché, je couvre rarement sauf si je sens que ça ne va pas bien ou sauf si je sens qu’il vaut mieux prévenir que guérir. J’évite de couvrir aussi au niveau de mes mises parce que j’ai des mises qui sont quand même assez conséquentes. Le problème de la couverture sur le même bookmaker impliquerait que je sois limité puisque forcément le bookmaker le verra. Je préfère éviter de me couvrir si possible. Maintenant si je vois que j’ai vraiment mis beaucoup et que ça sent mauvais, oui il vaut mieux quand même couvrir. Maintenant, on est dans le cadre du pari simple sur un bookmaker, ce n’est pas Betfair, le but n’est pas tout à fait le même. Par contre, pour des parieurs qui jouent sur Betfair, oui là pour couvrir, il faut vraiment assurer. Il vaut mieux un gain de 5-10% que de tout perdre à la fin.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Je pense que si vous avez la chance de pouvoir jouer sur Betfair, l’idéal si vous jouez un pronostic et que vous le suivez en live, à partir du moment où votre pronostic est en votre faveur, je pense qu’il ne faut pas trop être gourmand et obtenir son bénéfice au lieu d’attendre la fin du match et avoir éventuellement un plus gros bénéfice, mais si le match tourne au vinaigre, vous perdez directement votre mise alors qu’au début, au préalable, vous auriez pu obtenir directement un gain.

Quel est le capital minimum, environ, il n’y a pas forcément de capital type ? Quel capital minimum au départ peut-on espérer avoir un revenu complet et vivre des paris sportifs ? 10.000 €, 15.000 €, 20.000 € ?

Kévin : Tout dépend du style de jeu en fin de compte. Si tu fais du pari, c’est assez complexe en fin de compte. Disons que si tu fais du pari pur et dur, je pense qu’il faut être amené à avoir une bonne marge de sécurité parce qu’en fin de compte, du pari pur et dur, comme son nom l’indique, tu prends position, donc quand tu prends position il ne faut pas que tu sois amené à être influencé par une petite banque ou un autre stress, ça peut être autre chose, je dis une bêtise, mais genre du bruit dans la rue ou tu as mal dormi cette nuit… Ça peut paraître basique, mais il vaut mieux éviter toutes sortes de nuisances. Après, en ce qui concerne la banque, je pars du principe que tout dépend du revenu que tu vas avoir, mais disons que pour 1.000 € par mois, pour être tranquille, je pense qu’il faut tabler sur 20-30.000 € facile. Il faut vraiment être serein en terme de paris durs. Après, en terme de trading, je ne pourrais pas trop te dire parce que je n’en ai pas fait suffisamment et ce n’est pas mon gagne pain, je ne vais pas te dire qu’il faudrait tant ou tant, ce serait une connerie de ma part. Je pars du principe que pour des paris simples, il faut avoir bien 20-30.000 € pour être serein. Rien que pour les paris.

Maxence RIGOTTIER : C’est ce que je pensais également. Environ 30.000 € si vous faites des paris purs et durs comme tu l’as évoqué et à mon avis, 10-15.000 € pour obtenir 1.000 € par mois avec du trading, je pense que c’est possible. Je pense que c’est largement possible avec 10-15.000 € de capital pour obtenir 1.000 € par mois.

Kévin : Après, tout dépend d’où tu vis, tout dépend de ton train de vie, tout dépend de ce que tu veux aussi avoir. Il y en a qui se contentent de 200 €, d’autres veulent toujours plus, d’autres se contentent de 500 € par mois. Tout dépend aussi de là où tu vis, le coût de la vie est plus cher en Suisse qu’en France, en France il est plus cher qu’en Chine… Automatiquement, c’est vraiment complexe. Chaque cas à sa solution, mais chaque cas est différent.

Maxence RIGOTTIER : D’accord.

Kévin : Les paris sportifs, c’est comme un match de foot, il y en a qui abandonnent. On pourrait dire comme un marathon, il y en a qui abandonnent, il y en a qui continuent, il y en a qui persistent. Au début j’étais mauvais, j’ai persisté. Au début j’étais comme tout le monde, je mettais 1 € sur 50.000 matchs et je perdais, je perdais, je ne comprenais pas mais je continuais quand même parce que j’étais trop con. Au bout d’un moment, c’est rentré dans mon cerveau et j’ai commencé à changer de méthode, à mettre sur un ou deux matchs et au fil du temps je me suis amélioré, j’ai aussi pris des coups derrière la tête. Il faut savoir que je suis aussi passé par l’étape du joueur qui ne se la sent plus, du joueur qui croit que tout lui est facile, que tout est OK. Pour l’anecdote, j’étais parti de 1.000 € sur Betfair (de mémoire) à l’époque en 2007, j’étais monté à 15.000 €, j’avais retiré mes 1.000 € de départ plus 500 € et j’ai perdu le reste en l’espace de 48 heures. Ça m’a appris à être un peu moins con. Malheureusement, on est obligés de prendre des coups dans la tête pour comprendre, malheureusement ou heureusement. Certains arrêtent, et moi j’ai persisté, et encore une fois, je remercie aussi ceux qui m’ont aidé, sans modestie aucune.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Énormément de personnes voient l’échec comme quelque chose d’atroce, d’horrible… alors que souvent c’est l’échec qui permet d’apprendre de ses erreurs, d’aller vers notre objectif, et l’échec est seulement un tremplin de votre succès si vous réfléchissez, vous apprenez de vos erreurs, et au fil des mois, des années, c’est là qu’on apprend de plus en plus et qu’on commence à tilter certains mécanismes qui nous échappaient jusqu’à ce qu’on s’en rende compte. C’est souvent comme ça.

Kévin : Ça ne veut pas dire non plus que tout ce que j’ai fait ne compte pas, c’est-à-dire passer énormément de temps derrière l’ordinateur… C’est moi et personne d’autre qui l’ai fait, mais il a fallu s’investir, et pas que financièrement.

Maxence RIGOTTIER : Le temps.

Kévin : Il a fallu s’investir en terme de temps. Et avoir un bon mental. Je ne peux pas non plus dire le contraire. Je ne peux pas non plus dire que je n’ai pas le mental parce que si je n’avais pas le mental, je ne serais peut être pas là. C’est un tout. Heureusement pour moi, ça m’a réussit. Pour l’instant, je prie pour que ça continue. Jusqu’à quand, je n’en sais rien, mais pour l’instant je demande que ça continue.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Et du coup, pour revenir sur la qualité que tu viens d’évoquer par rapport au mental, quelles sont les qualités à avoir pour être un bon parieur ? Si tu pouvais retirer de ton expérience et de ton passé trois qualités indispensables, quelles seraient-elles ?

Kévin : Pas de mystère. Il faut être opiniâtre, il faut passer énormément de temps devant le PC, ça implique de faire des sacrifices. Je sais que ça peut paraître basique ce que je vais dire, pendant que certains vont s’amuser, vont en boite, pendant que certains vont aller dehors, j’en sais rien, faire une soirée barbecue, je dis une connerie au hasard, toi tu passes ton temps devant le PC à chercher, à chercher. Maintenant, les gens qui vont dire « oui le jeu c’est bien mais il faut quand même avoir une vie sociale », certes mais à un moment donné, il faut savoir s’investir et faire en sorte que ça marche. Ce qui ne veut pas dire non plus qu’il faut faire n’importe quoi et se lâcher au niveau financier. Après, niveau mental, c’est sur qu’il faut en avoir et surtout, comme je dis, il n’y a pas de mauvais parieur, il y a des mauvais gestionnaires. C’est des gens, on va prendre un exemple, tu as 100 € dans la poche, et bien eux en deux coups, ils voudraient arriver à 3-400 €, ce qui implique qu’en deux coups, ils mettent 50% de leur banque, donc en mettant 50% de la banque, il suffit que tu rencontres une mauvaise série et hop c’est fini. Alors que si tu réfléchis un petit peu, tu te dis « je mets moins », et si par exemple tu mets entre 5 et 10% de ta banque, si tu mets entre 5 et 10 € sur tes 100 €, tu auras plus de chances de pouvoir assurer une mauvaise série, et puis par la suite rebondir et puis augmenter normalement si tu fais les bons choix et que tu n’es pas non plus un trop mauvais parieur. Mais ce qui tue généralement les gens, c’est la cupidité, c’est le fait d’en vouloir toujours plus, plus vite, de mal gérer leur banque et d’être trop soumis à leurs émotions. En fait, il faut être limite un bot, un robot, quelqu’un qui prend les paris, pas sans réfléchir, mais qui prend les paris de manière structurée et qui attend son résultat. Normalement, s’il y a un travail derrière, à savoir tous les sacrifices que tu fais, logiquement ça doit tomber. Après, plus ou moins suivant l’échelle que tu as, plus ou moins suivant l’argent que tu as.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Je reviens un petit peu sur ce que tu viens d’évoquer, c’est que la plupart des parieurs auront des petites bankroll, des petites banques, des petits capitaux de départ pour jouer aux paris sportifs et souhaiteraient gagner énormément et du coup c’est le meilleur moyen de tout perdre car avec une mauvaise gestion, dès qu’on a un petit moment difficile, on explose la bankroll.

Kévin : Parce que c’est, en fin de compte, le problème c’est que les gens veulent mettre petit pour gagner gros et c’est pour ça qu’il y a 40 millions de cons qui jouent au loto qui en fin de compte pensent qu’avec 1 € ils vont gagner la lune. Et en fin de compte, 50 ans après ils en sont toujours au même stade. Et au final, ils auront misés sur le long terme, je ne sais pas combien d’argent. Alors des fois, ce qu’il faudrait mieux faire, c’est plutôt de se dire qu’on part avec 100 € tout de suite, et vouloir gagner tout de suite vite de l’argent, partir avec je sais pas, 500 ou 1.000 €. Je sais que ça peut paraître beaucoup, mais sur le long terme, sur 12 mois, je ne dis pas que tout le monde peut le faire, malheureusement il y a des gens qui sont au smic, etc. c’est dur, c’est pas facile, mais pour beaucoup de gens c’est quand même possible de le faire. Tu mets 500 ou 1.000 € de côté et au moins quand tu mets « entre 5 et 10% de ton capital », au moins tu sens ton capital augmenter, tu sais pourquoi tu passes tout ce temps là devant le PC, parce qu’il est bien évident que si tu pars avec 100 € et que tu mises à coup de 5-10 € sur un pari, tu vas passer 8 heures par jour pour avoir gagné 20 €, donc autant aller bosser, tu coupes ton ordinateur et voilà, c’est tout. Le mieux, ça peut paraître paradoxal, mais il vaut mieux partir avec une plus grosse banque, quitte à se tester avant avec une petite banque et voir quelles sont les stratégies qui peuvent marcher et celles qui ne marchent pas et qui sont totalement fausses.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. La première chose à faire, c’est d’essayer de vous constituer quand même un capital de départ assez important. Et également, c’est quand même une approche complètement différente de jouer 300 € – 400 € – 500 € sur vos pronostics au lieu de jouer 5 ou 10 €, sur le plan émotionnel, sur le plan mental, ça n’a rien à voir. Et également, c’est en jouant des grosses mises que vous allez avoir plus d’expérience sur le long terme et du coup pouvoir faire de belles choses dans les paris sportifs en fonction de vos objectifs.

Kévin : Voilà. Mais dans un sens, on est obligés, malheureusement ou heureusement, de passer par des petites mises pour justement prendre quelques petits coups derrière la tête et apprendre. Parce qu’il vaut mieux apprendre de ses erreurs avec « des petites mises », des mises de test, même des mises à blanc. Je sais que ce n’est pas terrible de faire ça, mais ce n’est pas comme si vous mettiez des mises à blanc sur du loto ou du tiercé, ce qu’il ne faudrait surtout pas faire là. Mais si tu fais des mises à blanc sur des paris sportifs, tu testes, tu regardes ce qui marche, tu prends quelques coups derrière la tête. Voir à la limite avec des petites mises. Et après, au bout d’un moment, quand tu sens que tu es prêt, il faut… À un moment donné, il faut aussi se lancer, parce que si tu ne te lances pas, tu ne pourras jamais le savoir.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Et quand est-ce que tu as décidé de faire des paris sportifs ton métier ? Quand est-ce que tu t’es dit que tu étais prêt pour commencer l’aventure et de voir si ça fonctionnait ? Également, es-tu heureux et satisfait d’avoir fait ce choix ?

Kévin : Commencer les paris sportifs, on va dire que ça date d’il y a au moins 15-20 ans, quand je faisais le loto sportif. C’était plus de l’amusement qu’autre chose. On glissait la pièce de 5 francs ou 10 francs, on stressait devant la radio pour avoir son je crois qu’à l’époque c’était un 10/13 il me semble, c’est vraiment ancien, mais il me semble que c’est ça. Concernant le métier, en fin de compte, j’ai eu l’époque 2006-2007 où j’ai commencé à être, où j’ai pris ce fameux coup à la tête et puis je me suis laissé griser en pensant que c’était facile, qu’on arrivait, on restait 5 minutes derrière l’ordinateur, on prenait notre pari, on se cassait et puis c’était bon. En fin de compte, non, ce n’était pas bon. De là, j’ai pris un coup derrière la tête. Après, j’ai remisé des sommes allant de 50 – 100 – 150 € par ci par là, pas de gros paris, paris nécessairement très réfléchis. C’était plus des paris « basiques » et puis à un moment donné, je me suis dit que j’en avais marre d’être pas bon, que j’en avais marre d’être nul. Et quand on en a marre d’être nul, on se bouge un peu le cul, puis on essaye de réfléchir en fonction et après, j’ai eu un gros coup de pouce en 2010, lors de l’été 2010 où j’ai commencé à gagner pas mal de bonnes sommes. Ces bonnes sommes étaient dues, déjà à ma réflexion puisque ma réflexion avait quand même changé depuis quelques mois parce que j’en avais marre justement d’être mauvais et puis j’ai eu pas mal de réussites sur quelques paris qui m’ont permis de faire le tremplin et après ça m’a permis de partir un peu à droite et à gauche, en Angleterre, en Suisse, me tester et puis en faire « mon métier » parce que ce n’est pas reconnu par l’Etat français, mais c’est un métier sans en être un en fin de compte. Ce n’est pas déclaré. Pour beaucoup de gens, c’est complètement absurde, mais ça demande de l’investissement, ça demande ce que demande un travail normal voir peut être même plus, parce qu’un travail normal, si tu fais une erreur, tu rentres chez toi le soir, tu touches tes 50 €, 60 € de la journée puis c’est OK, mais les paris, tu peux te lever le matin et puis tu peux partir le soir aller te coucher et tu as perdu 1.000 – 1.500 – 2.000 – 50 € ou tu peux avoir fait une journée « à 5 € ». C’est vraiment quelque chose de pointu.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. C’est la difficulté que nos gains puissent être de 1.500 – 2.000 – 3.000 – 4.000 – 5.000 € mais également, il peu y avoir un mois à 300 € ou un petit mois négatif. Le but est de toujours avoir une vision sur le long terme et, comme tu l’as évoqué au début de l’interview, d’avoir un capital le plus élevé possible pour pouvoir faire face à ces mauvaises périodes.

Kévin : Voilà. Parce que ce capital élevé, ben on est logique, à capital élevé, mises élevées. Et si tu fais un très bon mois, le mois où tu auras eu un capital de départ par exemple à 5.000 €, tu vas peut-être gagner 1.000 €, mais si tu es parti genre avec 50.000 €, tu gagneras 5.000 €. Après, ces 5.000 €, il faut essayer de faire en sorte d’être logique et d’en mettre à gauche en se disant que le mois prochain ne sera peut-être pas aussi bon. C’est une poire pour la soif, on peut dire ça comme ça. Après, c’est sur que ce n’est pas facile, mais dans un sens, comme je dis souvent, on ne travaille pas à la mine, on est derrière le PC, on boit notre café, on n’a pas de patron, on se lève « quand on veut » sauf s’il y a des matchs. Il y a pire comme vie. Il y a des gens qui se lèvent le matin pour aller bosser à l’usine, qui vont aller nettoyer la merde, et ce n’est pas marrant. Il faut aussi relativiser. Ce n’est pas non plus de la fausse modestie puisque je suis passé par ces métiers de merde même si je ne les ai pas fait longtemps, je sais que c’est pénible et ça aide aussi à se dire à un moment donné « stop, tu as gagné quand même ça, arrête de te plaindre, c’est pas mal ».

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Parce que pas de contraintes hiérarchiques, quasiment pas de contraintes géographiques, parce que grâce à Betfair, etc. les bookmakers.com, si vous êtes en dehors de la France, vous pouvez jouer sur un tas de nombre incroyables de bookmakers, et également les contraintes horaires sont un petit peu limitées, il faut essayer juste de s’organiser en fonction des différents matchs.

Kévin : Oui oui. Des fois, il y a des matchs qui commencent à 6 heures du matin puisque ce sont des matchs à l’autre bout du monde, donc on fait l’effort de se lever à 6 heures du matin. Alors des fois ça ne vaut pas le coup, puis des fois c’est jackpot. Il faut aussi accepter. Ce n’est pas non plus la croix et la bannière. On n’a pas de gestion de stock à faire, on n’a pas de matière à « consommer », on a juste internet et un PC. C’est ça qui est beau.

Maxence RIGOTTIER : C’est fantastique, grâce à la technologie, essayer de vivre de sa passion, c’est vraiment exceptionnel par rapport à tout ça.

Kévin : Voilà. On ne peut pas non plus trop se plaindre, sauf quand on perd, bien sur on est déçu, mais il ne faut pas non plus… il faut essayer de relativiser. Il y a pire. Il faut toujours se dire qu’il y a pire même si c’est dur.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Et du coup, quelles sont les disciplines sportives sur lesquelles tu paries ? Juste le foot, tennis, basket ?

Kévin : À part le foot féminin et… Avant je pariais le rugby, mais bon, les bookmakers sont devenus de plus en plus pointus, donc à ce niveau là c’est devenu de plus en plus dur de gagner. Il vaut mieux espérer par exemple dans le foot, dans le basket, dans le rugby, en foot féminin et championnat exotique, à la limite, il faut vraiment se concentrer, il faut vraiment sentir le coup, il faut vraiment prendre à un certain moment précis, vraiment quand on sent le coup, et sinon j’estime que sur le long terme les bookmakers sont beaucoup plus pointus en rugby ou même en basket, et encore plus en foot qu’avant. Par exemple, à titre au rugby, je me rappelle il y a 3-4 ans, la Française des Jeux commençait à proposer les paris avec handicap. Donc elle a commencé à proposer les paris handicap, simplement, elle avait un gros souci, c’est qu’à cette époque là, elle n’actualisait pas ses cotes. C’est-à-dire que par exemple, le lundi elle sortait admettons, je dis une connerie : Toulouse contre Bordeaux Bègles, elle sortait Toulouse -10, allez -15 contre Bordeaux Bègles. Toulouse -15 contre Bordeaux Bègles, et milieux de semaine, Bordeaux Bègles annonçait qu’il mettait les espoirs, les jeunes, etc. donc les cotes, les handicaps flambaient sur les bookmakers en .com et la Française des Jeux restait toujours au même niveau. Ça prouvait bien déjà qu’elle n’était pas compétente et qu’il y avait moyen de profiter quand même de pas mal de bons coups par exemple à ce niveau. Là, oui, c’était intéressant. Mais maintenant les bookmakers français se sont affinés, les bookmakers étrangers se sont aussi affinés bien qu’à l’époque ils l’étaient déjà puisque forcément c’est des boites qui sont là depuis des dizaines et des dizaines d’années et c’est pas moi qui vais leur apprendre leur métier. C’était quand même plus facile avant. Maintenant ils se sont beaucoup affinés. Du coup, on s’oriente vers d’autres paris et puis on essaye de changer assez souvent de niches, si on peut dire ça comme ça, et trouver de bons paris dans différentes disciplines.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Donc là, à l’heure actuelle, dans le football féminin, les bookmakers sont un petit peu moins réactifs parce que leurs connaissance est plus limitée ?

Kévin : Voilà. Leurs connaissances sont limitées, voir très limitées pour certains. Par exemple, il y avait la Française des Jeux qui une fois avait proposé, je n’avais pas eu le temps de mettre, mais qui avait proposé France-Israël en foot féminin et qui avait proposé du France -1 à 1,25 alors que tous les bookmakers proposaient du -5 à 1,80 donc il y avait vraiment vraiment une grosse value. Là, c’est sur que c’était très intéressant, malheureusement le pari n’est pas resté très longtemps, mais ça prouve bien qu’ils ne sont pas encore au point sur ces marchés là.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Et du coup, peux-tu nous donner 2-3 bookmakers sur lesquels tu joues ? Il y a Betfair et quoi d’autre ?

Kévin : Betfair c’est plus pour le trades, ce n’est pas vraiment un bookmakers même s’il peut faire bookmaker, il propose une petite section pour les paris sportifs traditionnels. Mais sinon, c’est www.williamhill.fr, www.ladbrokes.com, www.bet365.com. C’est vraiment les principaux, c’est vraiment les bookmakers principaux sur lesquels il n’y a pas de souci, ils sont réglos. De toute façon ce sont de grosses boites. Ils n’ont aucun intérêt à voler 1.000 € à une personne sachant qu’ils gagnent des centaines et des centaines de millions par an. Il n’y a vraiment aucun souci là dessus. Après, c’est sur que c’est des bookmakers en anglais, sauf pour williamhill, mais bon, ce n’est pas de l’anglais soutenu façon Shakespeare, over/under, handicap et puis après il suffit d’y consacrer un peu de temps, on consacre 2-3 jours vraiment pour tout maîtriser à fond au niveau de la traduction et encore 2-3 jours c’est vraiment pour donner du temps, mais sinon en 2-3 jours c’est bon, il n’y a pas de souci, tout est maîtrisé.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Et pour finir sur une dernière question, quels conseils donnerais-tu aux débutants qui se lancent dans les paris sportifs ? Quelles sont les pires erreurs que ais fait à tes débuts et, que tu coup, que tu n’aimerais pas que des débutants reproduisent ?

Kévin : Il y en a un paquet en fait. Déjà, le premier conseil de base, vraiment basique, c’est si on souhaite s’investir ou pas. Ça paraît vraiment sommaire comme conseil, mais c’est comme quand on va faire un marathon, il ne faut pas espérer le terminer si on ne s’est pas entraîné. Donc à partir de ce moment là, il faut soit se dire qu’on joue pour le plaisir, parce que bon il y en a c’est normal, les paris sportifs c’est un jeu comme ils iraient jouer à la console, comme ils vont jouer au foot, ce que je ne dénigre pas, bien au contraire, s’ils ont envie de s’amuser, ils s’amusent, mais s’amuser avec des petites sommes, ne pas s’amuser avec des grosses sommes, et à la limite pas trop chercher à s’investir. Si c’est plus de la détente, oui. Par contre, si on cherche vraiment à faire un revenu ou quoi que ce soit, il n’y a pas 36 solutions, il faut vraiment s’investir. Le premier but des bookmakers, c’est quand même de prendre de l’argent aux gens. Donc les bookmakers font tout pour vous faciliter la tâche. Par exemple, on prend un pari sur l’Iphone, sur l’Ipad, etc.et puis on ne réfléchit pas trop, on ne fait pas gaffe et hop on se plante. Forcément parce que le pari n’est pas réfléchi, parce qu’on pense qu’on peut tout maîtriser n’importe où, et en fin de compte non. Et ça c’est un exemple parmi tant d’autres du débutant qui veut gagner de l’argent sans trop se casser le cul et puis qui au final tombe de haut. À la limite, si ça doit rester un jeu et si on veut pas trop s’investir, oui il ne faut pas miser gros, genre on mise 1 € ou 2 €, puis ça s’arrête là. Ça doit vraiment rester un plaisir.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Et deux autres conseils que tu pourrais donner ?

Kévin : Deux autres conseils, c’est si jamais la personne veut s’investir, déjà il faut que ça lui plaise. Je sais que ça paraît basique, mais il y a des gens qui sont là aussi que pour gagner de l’argent et en fin de compte se foutent vraiment du sport. Quand je dis s’en foutent, c’est qu’ils ne regardent même pas les stats, ils se foutent des joueurs, ils se foutent des news, ils se foutent de tout et en fin de compte, c’est quand même une somme de connaissances, si on loupe certaines connaissances, si on loupe certaines choses, pour les débutants, il est bien évident que si on ne veut pas s’investir, si on ne veut pas suivre quoi que ce soit au niveau des news sportives, se renseigner sur des forums, se renseigner au niveau des stats, etc. tôt ou tard on perd. Ça demande un investissement, et ça demande aussi de contrôler ses émotions. Par exemple, si on perd deux fois de suite, il ne faut pas paniquer. Mais s’il ne faut pas paniquer, c’est aussi parce que si on panique, on fait n’importe quoi et on risque de faire tapi comme on dit dans le jargon, puis couler et redéposer, ce qu’attend le bookmaker en premier. Le bookmaker n’attend que ça, que vous déposiez, que vous soyez compulsif dans vos choix et que vous vous plantiez et que ça vous dégoûte.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Que ce soit en finance, en poker, en paris sportifs, dans tous les domaines du jeu où il y a de l’argent, la principale difficulté de l’être humain, moi-même, n’importe qui, le plus dur c’est vraiment notre mental, notre psychologie, nos pensées, et à partir du moment où des fois vous pouvez craquer une fois au bout de deux ans, où vraiment si vous craquez, c’est ce qu’attend le bookmaker. Avec un coup, je ne sais pas, vous pétez un plomb et vous misez 50% ou toute votre bankroll et que ça tourne mal, ben ça tourne au cauchemar et c’est fini. Vraiment faire très très très attention par rapport à tout ça, tout ce qui est martingale, etc.

Kévin : Oui, oui, tout ce qui est foireux comme ça, toutes les méthodes… Ou même les gens qui proposent des… Parce que ça aussi il y a eu une histoire avec ça et d’ailleurs je le dis pour un gars aussi qui a eu une histoire le même problème et en fin de compte il a… Je ne vais pas citer le nom parce que je pense que ça ne se fait pas. Quoi que si on s’en fout en fait. C’est tipseur syndrom, en fin de compte il proposait à des personnes de « prendre » leur argent et de le faire fructifier, et le patron s’est barré avec la caisse, il s’est barré avec d’énormes sommes d’argent et quand je dis énormes sommes d’argent, c’est pas des 100 €, c’est plusieurs centaines de milliers d’euro. Donc certaines personnes lui ont fait confiance et se sont dit « chouette, on va gagner de l’argent » encore une fois sans se casser le cul et puis au final, ils se sont fait avoir malheureusement, parce que bon, c’est triste pour eux. Il faut vraiment se méfier aussi de ça. Parce que tout ce qui est martingale, les méthodes des HT/FT inversées, etc. Ça je pense que tout le monde connaît, les arnaques, pas les arnaques au bonus mais les gens qui veulent qu’on passe par leur bannière pour espérer trouver des bonus. À part quelques cas très exceptionnels, par exemple des gens qui proposent des paris sportifs aussi, qui sont bons, là ok il n’y a pas de souci, mais certains sont là juste pour en fin de compte qu’on clique sur leur lien d’affiliation et puis, comme le bookmaker est pas bête, les bonus sont très durs à sortir, ça demande un all-over assez important et au final, on passe énormément de temps pour gagner trois fois rien. Et ça aussi c’est une grosse gangrène dans le milieu des paris sportifs. Il y a beaucoup de sites à la con comme ça qui proposent qu’on s’inscrive via leur bannière, avec des méthodes plus ou moins foireuses et au final, juste dans un but, c’est de pouvoir faire de l’affiliation et gagner de l’argent tranquille. Il faut vraiment faire attention, il y a pas mal d’escroqueries, sans compter les gens qui vous demandent de l’argent puis quand vous leur prêtez, ils ne le rendent pas. Ça m’est déjà arrivé. Heureusement pas des grosses grosses sommes, mais c’est triste parce que pour certains 20 € c’est comme si on donnait un sachet de cocaïne à un toxico. On lui donne ça pour qu’il aille parier et en fin de compte, il fait n’importe quoi et après on le voit plus parce qu’il a tout perdu. C’est sur que ça me fait de la peine. Il y a pas mal de trucs à éviter. Maintenant, en une conversation, ça serait vraiment très long à énumérer, mais voilà en gros ce que j’ai là sous la tête.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Essayez au maximum de gérer vous même votre argent, en plus c’est quand même plus satisfaisant sur le plan personnel si vous gagnez de l’argent avec les paris sportifs, que ce soit vous même qui l’ayez entrepris avec vos pronos, etc. plutôt que de payer quelqu’un d’autre, et aussi, ça évite comme tu l’as évoqué juste avant, des problèmes si quelqu’un « se barre » avec votre argent, avec la caisse, du coup vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer. Donc soyez toujours maîtres de votre capital, etc. et également, grosse satisfaction si vous réussissez dans les paris sportifs par vous même, et si ce n’est pas le cas et que vous avez quelques échecs, juste, comme ça, vous allez prendre les responsabilités et pouvoir rebondir dans le futur. Et du coup, tu souhaites arrêter les paris sportifs dans le futur ou tu comptes encore jouer pendant de très très longues années ?

Kévin : C’est assez compliqué, mais bon arrêter les paris sportifs dans le futur, oui, il y aura un moment donné où soit je pourrais plus, soit au niveau de la famille, je ne sais pas mettons je dis une connerie, forcément au bout d’un moment il faut savoir passer à autre chose. Je veux dire quelqu’un qui a un gosse et une vie de famille, c’est pas facile pour lui de faire les paris sportifs étant donné que ça demande un sacré investissement, on va dire en moyenne 8 à 12 heures voir plus par jour, les deux ne sont pas compatibles, clairement. Après, si moi je compte arrêter, pour l’instant non parce que forcément ça marche, donc il faudrait être con pour arrêter. Mais non pour l’instant je n’ai pas pour objectif d’arrêter mais oui, tôt ou tard, j’arrêterais. De toute façon, ça c’est une certitude peut-être parce que aussi un jour il n’y aura plus nécessairement de moyens de gagner ce que je gagne actuellement. Ça peut être pour un tas de raisons, pour ça comme pour raison familiale, comme si demain je sors dans la rue et je me fais écraser… Il peut y avoir 50 milliards de solutions, mais je ne les connais pas.

Maxence RIGOTTIER : D’accord. Je confirme. J’espère en tout cas que tu pourras jouer et continuer ta passion pendant de très très longues années.

Kévin : Oui, on va essayer. C’est le but. On va essayer et en mettre le maximum à gauche et en se disant que le temps qui est perdu là certes on ne le rattrape pas, mais on peut dire qu’on gagne du temps par rapport à quelqu’un qui malheureusement va…

Maxence RIGOTTIER : Qui vend son temps.

Kévin : . Voilà, qui gagne malheureusement 1.000 € par mois et qui ne peut peut-être pas faire autrement. Je ne jette pas la pierre. C’est aussi du temps de gagné là dessus. Je perds 5 ans peut-être de ma vie, mais derrière j’en gagne 30. Donc au final, je ne me prononce pas encore une fois sur ceux qui n’ont pas le choix. Après, j’ai déjà eu des critiques comme quoi j’étais quelqu’un qui passait trop de temps devant le PC, etc. mais d’un autre côté, il faut savoir aussi ce qu’on veut. Moi ces gens là, dans 5 ans, je les regarderais puis je leur dirais « maintenant j’en suis là et toi malheureusement tu es toujours en train de bosser ». Au final, le plus con entre nous deux… ». Ce n’est pas de la méchanceté mais au bout d’un moment, les attaques gratuites ça va 5 minutes. Après, si on est pas bête, on arrive à peser le pour et le contre sans faire la nuance, je pense que tout le monde peut à peu près comprendre la situation. Par exemple, je ne suis pas un professionnel, mais d’autres jouent, d’autres c’est le poker, d’autres j’en sais rien, ils s’investissent dans des entreprises, ils veulent monter une chaîne de restaurant, d’autres travaillent dans l’immobilier. Il n’y a pas de mystère. T’es obligé de t’investir, il n’y a pas le choix, c’est clair et net. On a rien sans rien. C’est connu depuis la nuit des temps, je ne vous apprendrais rien en disant ça.

Maxence RIGOTTIER : Exactement. Ne jamais oublier que l’on a qu’une vie et pas de seconde chance, donc toujours réaliser ses rêves et vivre de sa passion parce que lorsque l’on pratique une de ses passions, c’est là que l’on peut vraiment aller dans l’excellence. Sinon, quand on fait quelque chose à reculons, avec le frein à main, malheureusement la valeur ajoutée est quasiment minime, voir on en a pas du tout. N’oubliez jamais de faire vraiment des choses qui vous passionnent parce qu’on a qu’une vie et pas de seconde chance. Également, ce que je vous propose, ce n’était pas prévu dans cette interview, si vous avez des questions par rapport à l’interview, des questions à poser à Kévin, n’hésitez surtout pas, posez les dans les commentaires du blog, ce qui vous vient à l’esprit, et je suppose que ça te fera plaisir de leur répondre, de répondre aux questions dans les différents commentaires.

Kévin : Oui, on va essayer. Après, je ne dis pas que je répondrais dans l’heure, mais si je peux répondre, il n’y a pas de soucis. Après, je ne ferais pas le service après vente de Darty, mais si je peux essayer de répondre à quelques questions, il n’y a pas de problèmes.

Maxence RIGOTTIER : OK. Parfait. Merci une nouvelle fois pour cette interview. J’espère qu’elle vous a plu, et Kévin, je te dis à très vite.

Kévin : OK. À bientôt Maxence.

Maxence RIGOTTIER : J’espère que cette interview vous a plu. Partagez la sur Facebook ou sur Twitter à tous vos amis parieurs. Également, posez votre question à Kévin si vous en avez une par rapport à comment vous professionnaliser, etc. Je vous dis à très vite. C’était Maxence Rigottier du blog http://www.gagner-de-largent-grace-aux-paris-sportifs.fr/.

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